Flambée des prix de l’immobilier
Ces derniers mois, on assiste bien à une flambée des prix de l’immobilier : au premier trimestre 2021, et sur un an, les prix du résidentiel ont progressé de 7,3 %.
Plusieurs raisons expliquent une telle hausse des prix :
- Une forte demande, notamment dynamisée par les confinements et le développement du télétravail ;
- Des conditions de financement favorables, encouragées par les politiques monétaires accommodantes partout dans le monde ;
- Un contexte de liquidité et d’épargne abondantes dans les ménages ;
- Une pénurie de logement neuf accompagnée d’une hausse des prix dans l’ancien.
Un phénomène mondial
Si en France, les prix de l'immobilier ont augmenté de 4,8 % en moyenne, la hausse des prix est bien un phénomène mondial.
En Allemagne, les prix ont augmenté de 7,3 %, de 8,6 % en Norvège.
Au Danemark et en Suède, la progression est à deux chiffres, avec respectivement +14,9 % et +11,4 %.
Outre-manche, les prix de l’immobilier atteignent des records : bond de 10,9 % sur un an également.
Les Etats-Unis de leur côté annoncent une hausse des prix de 10,7%, et l’Australie de 7,1% (mais rien qu’à Sydney, on note des prix supérieurs de 18,5% !).
Les risques d’un marché immobilier mondial en surchauffe
Outre l’inconfort des prix élevés pour les primo-accédants, ce dynamisme du marché immobilier inquiète les autorités monétaires et régulateurs.
Tous craignent en effet le début d’une “bulle” dans l’immobilier.
Chacun examine alors attentivement le marché, ainsi qu’une série d’indicateurs en termes réels.
Si la hausse persiste, et afin d’éviter qu’un boum insoutenable n’ait lieu, d’autres pistes seront envisagées :
- Opter pour une politique monétaire nationale moins favorable ;
- Inclure le prix de l’immobilier dans son mandat (comme la Nouvelle-Zélande vient de le statuer) ;
- Intégrer les prix de l’immobilier dans la mesure de l’inflation en zone euro (une proposition de la Banque Centrale Européenne)