MaPrimeRenov : du nouveau à partir du 15 mai
À partir de ce 15 mai, MaPrimeRenov', la principale aide de l’État destinée à financer les travaux de rénovation énergétique des logements, connaîtra plusieurs modifications significatives. Ces changements visent à relancer l'attrait du programme et à simplifier l'accès aux aides après une forte chute des demandes enregistrée depuis le début de l'année.
Pourquoi de nouveaux changements pour le dispositif MaPrimeRénov ?
Depuis l'année dernière, MaPrimeRénov' exigeait des rénovations globales pour accorder des subventions, une politique qui visait à encourager des rénovations plus complètes et efficaces sur le plan énergétique.
Cependant, cette stratégie a conduit à une diminution drastique de -65% des demandes de primes au premier trimestre, selon l'Anah. Les propriétaires ont été découragés par la complexité et le coût élevé des travaux requis.
En réponse à cette situation alarmante, le gouvernement a décidé de réintroduire la possibilité de réaliser des travaux monogestes.
Le retour des travaux monogestes
Le dispositif révisé de MaPrimeRenov' permet désormais aux propriétaires d'effectuer des travaux monogestes, c’est-à-dire des interventions uniques comme l'installation d'un nouveau système de chauffage, l'amélioration de l'isolation ou le remplacement des fenêtres, sans nécessiter une rénovation complète.
Jean-Christophe Repon, président de la Confédération de l'artisanat et des PME du bâtiment, souligne que cette flexibilité devrait encourager plus de propriétaires à entreprendre des rénovations, même limitées, ce qui peut néanmoins contribuer significativement à l'amélioration de l'efficacité énergétique des logements.
Le cas des passoires thermiques
De leur côté, les logements classés F et G, considérés comme des passoires thermiques, bénéficieront également de ce changement de cap.
Auparavant exclus du financement des travaux monogestes pour inciter à des rénovations globales, ces logements pourront désormais recevoir des aides pour des interventions simples.
Cette mesure est cruciale car elle ouvre la voie à des améliorations énergétiques dans les logements les moins performants, avec un coût moindre pour les propriétaires. Par exemple, un propriétaire réalisant des travaux d'isolation pour 17 500 euros ne devra désormais payer que 9 000 euros après subventions, réduisant considérablement le reste à charge.
Ces règles ne sont en place que jusqu'au 31 décembre, après quoi le gouvernement envisage de revenir à une approche de rénovation globale. Les propriétaires intéressés doivent donc agir rapidement pour bénéficier de ces conditions plus favorables.