Quelles sont les villes dans lesquelles la taxe foncière augmente ?
En étudiant les villes de plus de 40 000 habitants, le cabinet FSL (Finances et stratégies locales) a constaté de grandes disparités dans les augmentations de taxe foncière.
Ainsi, Paris affiche un record absolu avec une hausse de 51,9 % du taux de la ville ! Couplé à l’augmentation de la valeur locative cadastrale, la taxe foncière des propriétaires parisiens affichent + 59 %.
Suivent des villes comme Meudon (+ 42,2 %), Grenoble (+ 31,5 %), Bobigny (+ 25,6 %), Troyes (+ 21,5 %), Livry-Gargan (+ 21,2 %), Metz (+ 20,5 %), Courbevoie (+ 20,1 %), Issy-les-Moulineaux (+ 19,6 %) et Corbeil-Essonnes (+ 18,4 %).
Au contraire, quelques villes ont voté la baisse du taux comme Brive-la-Gaillarde (- 0,8 %), Compiègne (- 1 %), Tarbes (- 0,8 %), Wattrelos (- 1,5 %) et Saint-Louis à La Réunion (- 2,9 %). D’après Bercy, 14 % des villes ont voté une baisse.
Enfin, notez que 80 % des villes étudiées n’ont ni augmenté ni diminué le taux applicable.
Rappels sur le calcul de la taxe foncière
La taxe foncière se base sur la valeur locative cadastrale. Ces chiffres de loyer théorique datent des années 70. Ils sont revalorisés chaque année en fonction de l’inflation depuis 2018. Ils feront l’objet d’une véritable refonte dans les prochaines années…et les propriétaires peuvent alors s’attendre à une hausse exponentielle de la taxe foncière. En 2023, la revalorisation est de 7,1 %, une progression inédite depuis 1986 !
Aussi, même dans les communautés territoriales ayant voté une baisse, une hausse de la taxe foncière apparaîtra sur votre avis !
Ensuite, l’administration fiscale applique des abattements avant d’appliquer un taux global à la valeur locative cadastrale. Ce taux agrège les taux votés chaque année par la commune, l’intercommunalité et le département. C’est là que vous devez surveiller les délibérations du conseil municipal !
C’est sans doute le bon moment pour vérifier si vous pouvez prétendre à une exonération de taxe foncière. Tel est le cas si vous êtes :
- bénéficiaires de certaines allocations ;
- personnes de plus de 75 ans sous conditions de ressources ;
- logements vacants ou logements neufs sous conditions.
