En faisant chuter les actions sur les marchés, le COVID 19 entraine un déplacement des fonds vers des options plus sécurisées, tels que les Obligations. Cette fois-ci, malgré une forte diminution du taux de rendement des OAT, les banques n’ont pas répercuter cette baisse sur les crédits immobilier, préférant à cela retrouver des marges nécessaires à leur bonne santé. Dans ce contexte anxiogène et d’incertitude, la pierre accentue encore sa place de valeur refuge.
Les taux en mars
Pour mars, les meilleurs taux affichés sont de 0,46 % sur 10 ans, 0,66 % sur 15 ans, 0,81 % sur 20 ans et 1,05 % sur 25 ans. La production va cependant commencer à fléchir car les recommandations du Haut Conseil de stabilité financière, craignant une surchauffe du marché, excluent désormais une partie des clients acceptés par les banques l’année dernière. Les primo accédants se retrouvent freinés par leur manque d’apport et la limitation à 25 ans de la durée des emprunts et les investisseurs pénalisés par le plafonnement stricte de l’endettement à 33 %, alors que leurs revenus plus élevés leur permettaient précédemment de supporter un endettement plus fort.
Pas de baisse du nombre de demandes crédits immobilers
Témoin que le coronavirus n’effraie pas encore les acheteurs, le nombre de demande de crédits immobilier est identique à 2019, en revanche le nombre de dossiers acceptés a baissé de 15-20 %, à cause de la pression mise par la Banque de France. Nous assistons donc à un premier trimestre de transition et l’amorce probable d’une baisse de l’activité.
Chez CAFPI, nous soutenons le marché immobilier en facilitant et en sécurisant l’accès à la propriété, nous demandons l’allégement des restrictions du HCSF qui sans cela risquent de conduire à une baisse de la demande et des opérations en 2020. Il est temps de tirer le signal d’alarme pour permettre aux ménages de continuer à réaliser leurs projets immobiliers et aux investisseurs de participer au développement du parc locatif.
Les banques ne doivent pas s’endormir sur les bons résultats de 2019, en effet, jusque-là les faibles marges étaient compensées par des volumes très importants. Qu’adviendra-t-il si ces volumes fléchissent fortement à cause des nombreux dossiers exclus par ces nouvelles normes ?
En prévision de 2020, il faut prendre des décisions sages en continuant de soutenir l’accession à la propriété.