Louer son logement sur Airbnb pendant les JO
D'après une enquête de l'Ifop menée à plus d’un an avant les Jeux Olympiques de Paris, plus de 20% des habitants d'Île-de-France souhaiteraient mettre à disposition leur logement sur Airbnb à cette période.
Les propriétaires pourraient percevoir en moyenne environ 221 euros de revenus bruts par nuit pendant l'été 2024, comparé à 119 euros habituellement, selon une étude réalisée par le cabinet Deloitte et citée par Airbnb.
La location entre particuliers pourrait donc permettre d'absorber ce fort choc positif de demandes d'hébergement en proposant environ 130 000 hébergements supplémentaires sur la principale plateforme de locations de meublés touristiques.
Cette offre sera particulièrement utile pour accueillir les 15,9 millions de visiteurs prévus dans la capitale et sa région pendant les Jeux olympiques et paralympiques, d'après les estimations de l'office de tourisme de Paris.
Ce levier éviterait aussi de construire de nouveaux hôtels, qui seraient potentiellement sous-utilisés après les Jeux, en utilisant plutôt les logements existants.
L’impact de la location Airbnb sur le marché immobilier parisien
Mais cet effet d'aubaine et cette opportunité de rendement élevé pourrait également avoir des conséquences sur le marché de l'immobilier parisien.
La première préoccupation suscitée concerne l'augmentation des prix d'achat des propriétés et la raréfaction des résidences principales disponibles tout au long de l'année.
Pour faire face à ce risque, la mairie de Paris a pris des mesures restrictives, en décidant par exemple d'interdire la création de nouveaux meublés touristiques dans des quartiers déjà très sollicités, comme le Marais ou Montmartre.
La ville continuera également à renforcer les contrôles pendant les Jeux Olympiques, sans laisser de répit.
Le gouvernement a, dans le même temps, demandé la création d'un “observatoire des prix sur les meublés touristiques” pour assurer “un accueil exemplaire” des spectateurs et des touristes.
“La mise en place d'une charte d'engagement sur les meublés touristiques” est également souhaitée, afin de “faciliter l'information et la transparence des prix avec la création d'un observatoire des prix et faciliter les contrôles”, selon un communiqué. Enfin, une application pourrait aussi opérer le contrôle “du nombre maximum de nuitées de location par an”.
Airbnb, de son côté, révèle que plus de 75% des annonces louées sur leur plateforme à Paris en 2022 étaient des résidences principales ou des chambres chez l'habitant, et souligne également que la France possède déjà le cadre réglementaire le plus développé en Europe en matière de locations de courte durée.
