Des baisses de taux de crédit comprises entre 0,05 % et 0,10 %
Peu de banques ont fait évoluer leurs taux de crédit, ceux-ci restant dans l’ensemble stables : les seules variations observées sont des baisses de l’ordre de 0,05 % à 0,10 %. Aucune n’a remonté ses taux, selon les courtiers. La même tendance est soulignée par Philippe Taboret, Directeur général adjoint de CAFPI : « Il n’y a pas de mouvements au niveau des taux pour ce mois d’octobre, qui restent très attrayants pour les emprunteurs. »
Entre 0,81 % et 0,95 % sur 20 ans pour les meilleurs profils
En moyenne, les ménages peuvent actuellement emprunter à 1,10 % sur 15 ans, 1,30 % sur 20 ans et 1,55 % sur 25 ans. En octobre, Cafpi a négocié des taux pouvant atteindre 0,81 % sur 20 ans pour les meilleurs dossiers : « On remarque encore une fois que les taux pratiqués sont très inférieurs aux taux proposés par les banques, ce qui démontre que les bons profils bénéficient de bonnes décotes par rapport aux taux affichés, explique Philippe Taboret, directeur général adjoint de CAFPI. Les moins bons profils continuent d’être limités dans leurs projets d’accès à la propriété, avec pour cause principale une exclusion à l’accès au crédit par les critères du HCSF. » En effet, le Haut conseil de stabilité financière enjoint toujours les banques à limiter le taux d’endettement des ménages à 33 %, et à ne pas octroyer de prêts au-delà d’une durée de 25 ans.
Vers un retour des crédits à taux variables ?
Alors que les crédits à taux fixes sont, depuis plusieurs années, la norme, une banque régionale propose des crédits à un taux variable capé +/- 1 de 0,65% sur 20 ans, contre 1,10 % en crédit amortissable classique pour le même profil (ou 0,45 % sur 15 ans, contre 1 % en crédit classique). Le taux étant « capé », cela signifie qu’il est limité à la hausse : il ne pourra pas dépasser 1,65 % sur 20 ans (en cas de remontée du taux de référence).
Ainsi, pour un crédit immobilier de 400 000 € sur 20 ans, la mensualité sera en début de prêt de 1 778 € à 0,65 %, contre 1 875 € par mois en crédit amortissable classique à 1,20 %, soit un écart de près de 100 €, avec un impact sur le taux d’endettement. Les taux révisables « redeviennent un outil intéressant pour des profils avertis avec des montants de financement importants », précise la banque qui les propose.