Les Français sont prêts à baisser leurs prix de vente
Dans le contexte actuel du marché immobilier, le prix de vente est plus crucial que jamais : Suite à la hausse des taux observée l'année dernière, qui a progressivement réduit la capacité d'emprunt des Français, le prix de vente des biens est maintenant plus que jamais le principal levier de négociation pour les futurs acquéreurs.
En ce début d’année, la baisse des prix tant attendue par ces acquéreurs est enfin enclenchée : déjà au 4ème trimestre 2023, on remarquait que les prix reculaient, mais ces derniers devraient continuer leur baisse au cours de ces prochaines semaines.
Fin janvier, on attend une baisse de 3,5% sur un an pour les prix des appartements anciens (et jusqu’à -6,8% en Ile-de-France).
Ce coup d’accélérateur signifie que les propriétaires souhaitant vendre n’ont plus le choix, et doivent accepter une baisse de prix pour vendre plus vite. Un comportement inévitable pour contrecarrer des taux d’intérêts encore élevés, freinant parfois les chances d’investissement d’acquéreurs immobiliers.
Les banques retrouvent de la souplesse
En ce début d’année 2024, les taux immobiliers s’améliorent, avec une perspective de maintien de cette tendance dans les mois à venir.
Cela devrait fournir aux acheteurs une plus grande marge de manœuvre.
Par ailleurs, les nouvelles règles du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) sont parues au Journal Officiel le 24 décembre dernier.
Cet organe, qui encadre le crédit immobilier, a mis en place de nouvelles mesures à compter du 1er janvier 2024 :
- L'amortissement d'un prêt destiné à financer l'achat d'un bien immobilier ancien peut désormais s'étendre jusqu'à 27 ans, à condition que les travaux de rénovation représentent au moins 10% du coût total de l'opération, comparé à la précédente condition de 25%.
- Les prêts relais, dont la part de financement est égale ou inférieure à 80%, ne sont pas pris en compte dans le calcul du taux d'endettement.
Avec ces nouvelles règles, les banques retrouvent de la souplesse.
Couplées à la stabilisation des taux d’intérêts, elles permettent à certaines banques de proposer des offres semblables à celles d’il y a 6 mois.
En outre, elles retrouvent un peu de flexibilité quant à l’octroi de prêts à certains types d’emprunteurs avec un quota de 20% de crédits “hors norme”, à destination de primo-accédants ou d’acquéreurs d’une résidence principale
Le HCSF autorise désormais le lissage de ce quota sur trois trimestres au lieu d'un seul, permettant ainsi une optimisation de sa mise en pratique.