Les prix immobiliers baissent dans les grandes villes
Les professionnels de l’immobilier pressentaient la fin de l’euphorie depuis plusieurs mois. Les prix immobiliers au 1er novembre 2022, établis par Meilleursagents et les Échos, reflètent une baisse dans les grandes villes. Quel impact pour votre projet immobilier ? Faut-il attendre ou négocier ?
Les chiffres de l’immobilier ancien au 1er novembre 2022
Rappelons que dans les 50 plus grandes villes de France, les prix immobiliers ont bondi de 35 % au cours des 10 dernières années. Dans un contexte d’inflation, de crise économique internationale, de resserrement des crédits immobiliers, une baisse des prix semblait inévitable.
Les professionnels s’attendent à un climat baissier pendant plusieurs mois, l’hiver n’étant pas propice aux transactions immobilières. À Paris, le prix du mètre carré reste légèrement au-dessus de 10 000 euros mais une baisse de 3 % est envisagée sur les douze prochains mois.
D’un côté les vendeurs peinent à revoir leurs prétentions à la baisse, freinant la diminution des prix. De l’autre côté, les acheteurs sont devenus plus sensibles aux défauts des logements (mauvaise orientation, absence d'espaces extérieurs, bilan énergétique défavorable). Résultat : un nombre croissant de transactions échoue.
Certaines métropoles comme Marseille ou Montpellier profitent toujours d’une forte attractivité et de prix encore accessibles.
Les délais de vente s'allongent dans l’ancien. Ainsi, à Paris, ils sont passés de 40 jours avant la pandémie à 69 jours actuellement. Le nombre d’acheteurs potentiels dans les grandes villes est limité par les prix et par la remontée des taux d’intérêt. Ainsi, la demande fait face à une suroffre et permet aux acquéreurs de sélectionner les meilleurs biens immobiliers ou de prendre leur temps pour négocier. Un défaut ou un mauvais diagnostic de performance énergétique peut entraîner une baisse des prix allant jusqu’à 10-15 %.
Quelle évolution attendre dans les prochains mois ?
L’inflation ne faiblit pas depuis plusieurs mois. Les taux des crédits immobiliers remontent mais restent très en dessous de l’inflation. Le crédit immobilier conserve donc tout son intérêt pour les emprunteurs qui peuvent y accéder. Toutefois, les investisseurs immobiliers ne représentent actuellement que 15 à 20 % des transactions.
L'inadéquation du taux d’usure à la réalité du marché exclut de nombreux emprunteurs de l’accès au crédit. Les banques se montrent plus rigoureuses sur les conditions d’octroi de crédit. Plus que jamais, l’accompagnement par un courtier offre la sécurité et les meilleures chances de concrétiser un projet immobilier.