Un contexte actuel complexe entre baisse des prix et taux immobiliers élevés
Selon la récente étude de Meilleurs Agents, spécialisé dans l'estimation immobilière, les prix de l'immobilier ancien connaissent une baisse significative dans les grandes villes françaises.
Bordeaux et Lyon par exemple, autrefois témoins d'une croissance constante des valeurs, subissent une chute spectaculaire.
Il faut dire que 2 phénomènes sont interconnectés : les taux d'intérêt continuent d'augmenter depuis début 2022, maintenant le coût élevé du crédit immobilier, tandis que les prix des logements fléchissent progressivement.
Cette correction, cependant, ne compense pas la hausse des taux d'emprunt, laissant le marché immobilier en difficulté.
D’ailleurs la baisse des prix était anticipée en réponse à la hausse des taux et à une demande limitée par des difficultés d'accès au crédit, entraînant une chute de 50% de la production de crédits immobiliers d'une année sur l'autre à fin juillet.
Top 10 des villes où les prix ont le plus baissé en 2023
La baisse des prix immobiliers se répand tant dans les villes de taille moyenne que dans les zones rurales, avec une incidence particulièrement marquée dans les plus grandes agglomérations.
Ces dernières sont davantage touchées en raison d'une accélération des prix plus prononcée au cours de la dernière décennie.
C’est le cas à Lyon et Bordeaux, 2 métropoles où la correction est très sévère.
Suivent Paris et Nantes, avec des chutes des prix immobiliers autour de 5% sur un an.
La baisse des prix à Bordeaux est toutefois relative, compte tenu de la hausse de près de 50% enregistrée au cours des dix dernières années, dépassant ainsi la moyenne nationale sur la même période qui était de 29%.
Dans le top 10 des villes où les prix ont le plus baissé en 2023, on retrouve :
- Metz : -9,3%
- Talence : -8%
- Orléans : -7,5%
- Boulogne-sur-Mer : -7,4%
- Arras : -7,4%
- Calais : 7,4%
- Bordeaux : -7,1%
- Lyon : -6,8%
- Saint-Ouen : -6,6%
- Vaulx-en-Velin : -6,6%
Certaines villes résistent à la tendance baissière, telles que Montpellier (+0,5%), Marseille (+2,3%), et surtout Nice (+6,3%).
Cela s'explique par 2 raisons : à Marseille, la ville a été longtemps sous-évaluée, tandis que sur la côte d’Azur, le marché connaît toujours une demande soutenue et un recours au crédit moins fréquent qu'ailleurs ((les transactions sont largement motivées par des seniors bénéficiant d'un fort pouvoir d'achat, optant souvent pour des paiements comptants), contournant ainsi les difficultés liées à la souscription d'une assurance emprunteur.
